[Tribune] Tunisie : un homme fort pour un État fort

Turbulences en Algérie et en Libye ou stabilité relative au Maroc font de la Tunisie un pivot du sort du Maghreb. Aussi l’année 2019 sera-t-elle cruciale pour le pays et ses 12 millions d’habitants, mais également pour ses partenaires européens, qui doivent persévérer dans une confiance exigeante.

L’enjeu des élections présidentielle et parlementaires dépasse le champ politique. Il s’agit d’engendrer une stabilisation institutionnelle propice à des réformes d’ampleur. Et, par là même, d’impulser des perspectives de développement pour offrir à la population l’avenir qu’elle a contribué à reconstruire dès 2011.

Malgré la reprise de la croissance, la situation macroéconomique reste tendue. L’investissement étranger s’est effondré et atteint la moitié de ses niveaux de 2008-2010. L’endettement extérieur a presque doublé depuis 2010, à environ 90 % du PIB aujourd’hui (35 % au Maroc), autant par les besoins de financements extérieurs que par la dépréciation du dinar. Le chômage des jeunes reste inquiétant, tandis que l’économie souffre d’un double déficit : de ses comptes publics et de sa balance des paiements (9 % du PIB, soit 3,5 milliards dollars). Signe de tensions, les réserves de devises de la Banque centrale ­équivalent à quatre mois d’importations.

Télécharger l'article complet

Lire la suite(www.jeuneafrique.com)